La carte géopoétique

#Traversée 2024

Texte de Georges Matichard, illustrations de Tom Joseph

Depuis deux ans maintenant nous partageons avec vous une grande Traversée annuelle.

Plus de 42 chercheurs-ses, marcheurs-ses se sont relayés pour fouiller de manière intime ce qu’il reste au fond de nous même de nos profondes racines créatrices et nous livrer leurs impressions, poétiques, philosophiques, scientifiques ou artistiques. Nous en avons scrupuleusement consigné la totalité sur notre site internet, et une bonne part dans une magnifique revue qui emporte un vif succès à chacune de ses présentations.

De la cour de ferme aux grands musées, de la clairière aux tiers-lieux, plus de cent partenaires sur le terrain se sont mobilisés pour partager leurs passions et construire avec nous des événements publics tout au long du chemin. A chacun de ces rendez-vous l’émotion était palpable. Les récits des marcheurs étaient aussi attendus que ceux des voyageurs dans les caravansérails d’autrefois, racontant le lointain, l’étranger, cet autre nous-même que nous ne connaissons pas.

En faisant le saut par dessus la frontière des écritures qui sépare l’histoire de la préhistoire nous avons pu partager combien ce parcours fantastique est un formidable outil de reconnexion au vivant. Porter la préhistoire dans le vivant nous emmène à faire un bond prodigieux à l’intérieur de nous-même, en redécouvrant notre enfant-nature, enfoui sous l’adulte-culture.
Nous l’avons exploré, appris et nous pouvons l’affirmer : Oui l’humain qui ne sait pas écrire est bel et bien dans l’Histoire !
L’émerveillement, la curiosité, l’ouverture à l’autre que nous, humain ou non-humain, réside au fond de nous, et nous connaissons des chemins pour y accéder.
Nous sommes heureux d’avoir eu tout juste le temps de les débroussailler alors que nous entrons encore plus profondément dans le tunnel du repli sur soi.

Mais ne lâchons rien.
Un tunnel n’est jamais qu’une grotte avec une sortie à l’autre bout, et cette petite lumière là-bas au loin, nous ferons tout notre possible pour la garder lumineuse.
Et nous finirons bien par sortir du noir, car nous l’avons fait des milliers de fois.

Pour l’heure, de notre côté aussi nous ne connaissons pas notre demain et nous savons que l’été ne sera pas de trop pour engranger du courage.

Nous vous donnons rendez-vous à la rentrée lorsque nous en aurons fini avec nos bilans. 2025 sera une année de transition pour le projet, un moment crucial que nous devons bien préparer.
Que cet été soit revigorant, festif et porteur d’espoirs !

A bientôt.

L’équipe de Marcher depuis la nuit des temps